février 2018 | OLLN2.0
 

Mois : février 2018

Le 3 février dernier, les trois partis de la majorité actuelle (ECOLO/AVENIR-CDH et PS) ont annoncé, pour la 4ème mandature consécutive la reconduction de leur « alliance citoyenne ». De notre côté, nous n’avons pas encore formellement réagi. Nous le faisons ce soir en ne participant pas au Conseil communal.

Si nous admettons que le système de la représentation proportionnelle permette des majorités alternatives à celle constituée par le parti le plus plébiscité, nous estimons par contre, qu’en reconduisant leur alliance avec 3 listes (et donc avec 93 candidats) et 3 programmes différents et en excluant d’office le parti le plus important (31 candidats) : c’est tout simplement scandaleux.

En agissant de la sorte (pour la 4ème fois !), ECOLO/CDH/PS détournent le système à leur avantage personnel sans avoir égard, ni à l’avis des citoyens qui n’ont pas encore pu exprimer leur vote, ni au projet de ville qu’ils ne sont pas parvenus à préparer ensemble.

En fait, le modèle prôné par la majorité, c’est un modèle sans débat démocratique, sans respect ni de l’opposition, ni des citoyens ayant voté pour ce parti relégué sans cesse dans l’opposition malgré son meilleur score électoral (34,1% en 2012).

Et c’est plutôt symptomatique de la majorité en place puisque depuis 2000, elle se croit toute puissante et elle impose ses vues en rejetant généralement les arguments développés par l’opposition, en osant déclarer malgré tout « que les politiques arrêtent de se croire au-dessus des citoyens ». Il faut un fameux toupet quand même, avouez !

Vous qui assistez ou suivez dans la presse les Conseils communaux, savez-vous que notre groupe OLLN2.0 vote favorablement plus de 90 % des points mis à l’ordre du jour par le Collège communal ?

Concernant les points qui ne font pas l’unanimité dans notre groupe, nous les débattons et parfois, aux termes du débat, nous votons contre, pour ou nous nous abstenons. Souvent le vote est libre dans nos rangs (ce qui n’arrive jamais ou quasiment jamais dans les rangs de la majorité). Nous ne nous opposons jamais sans disposer d’un dossier; nous développons toujours une argumentation forte, souvent nuancée. Et parfois même, nous sentons que nous convainquons certains membres du Collège ou de la majorité, même si au moment du vote, celle-ci préfère ignorer ces arguments et passer le dossier en force (vote majorité contre opposition)

L’opposition constitue le contre-pouvoir garant de notre démocratie et une opposition constructive doit pouvoir soutenir les « bons » projets du Collège mais aussi dénoncer les dérapages et, le cas échéant, formuler des propositions alternatives au Conseil, ce que nous faisons. Quand Madame Chantry justifie l’accord préélectoral par l’attitude agressive de l’opposition, elle ne fait que détourner l’attention du véritable enjeu qui est la course au mayorat dans une majorité sans concurrence.

La réalité, c’est que les ECOLOS sont au pouvoir sans discontinuer depuis 1989 (et ont le mayorat depuis 2000) en n’ayant jamais été le premier parti de la ville !

Par leur coalition répétée depuis 18 ans, ils sont largement majoritaires au sein du Collège et ne supportent plus la moindre contradiction, même émanant de l’opposition dont c’est pourtant le rôle indispensable dans un Etat démocratique !

Pour ECOLO cette tripartite est l’alliance idéale, « l’autorité assise » comme pour la magistrature et ils espèrent que cela va durer encore longtemps.

Ce n’est pas notre conception de la démocratie et nous serons toujours présents pour faire barrage à ces petits arrangements et offrir une vraie alternative aux électeurs.

A l’annonce du 4ème renouvellement de la coalition ECOLO/CDH/PS nous aurions pu nous décourager puisque toutes les fois précédentes, malgré notre première position aux élections avec le plus grand nombre de sièges gagnés, nous avons systématiquement été  envoyés dans l’opposition, mais il n’en est rien. Aussi ce soir, nous avons voulu vous montrer en 4D à quoi ressemblerait le conseil communal sans opposition rêvé par ces 3 partis d’une alliance citoyenne qui n’a de citoyen que le nom !

Avez-vous trouvé le débat intéressant ?

Et qu’on ne s’y trompe pas, peut-être va-t-on nous accuser d’avoir fui le débat sur les visites domiciliaires. Nous avons déjà dénoncé qu’aucun dossier avec pièces justificatives (projet de loi critiqué, analyse par le Collège dudit projet, arrêt du Conseil d’Etat…)  n’avait été mis à la disposition des conseillers dans le délai légal et nous avons demandé expressément que ce point soit reporté au prochain Conseil communal afin de pouvoir réagir en connaissance de cause.

Le maintien de ce point à l’ordre du jour du Conseil de ce soir n’a pour objectif que de surfer sur une communication appuyant une opposition existant à un autre niveau de pouvoir et démontre une fois de plus qu’il n’est pas tenu compte à OLLN, des demandes légitimes de l’opposition. Ce comportement est susceptible d’un recours auprès de la tutelle. Nous aviserons.

La mauvaise pièce jouée à OLLN éloignera probablement encore un peu plus les citoyens de la politique et la campagne électorale sera très difficile pour notre groupe et pour les éventuelles nouvelles listes car non seulement nous devrons convaincre d’oser la différence avec nous mais aussi et surtout nous devrons pousser les citoyens à ne pas s’abstenir mais bien au contraire à utiliser leur vote.

Pour la liste OLLN2.0,

B. KAISIN,

Conseillère communale et cheffe de file

Ce mardi 20 février est fixé notre conseil communal à OLLN.

Pour chaque conseil communal des règles sont inscrites dans le règlement d’ordre intérieur du conseil communal afin de permettre à celui-ci de travailler dans les meilleures conditions possibles :

–          L’ordre du jour est fixé par le Collège ;
–          L’ordre du jour est envoyé à chaque conseiller le lundi de la semaine précédant le conseil communal ;
–          Dès le mardi qui suit, les dossiers instruits par le Collège, doivent être disponibles à la consultation des conseillers communaux et,
–          En fonction de cet ordre du jour, des commissions « techniques » (dites des affaires générales, des finances et des travaux) sont organisées pour les conseillers, entre le mercredi et le vendredi de la semaine précédant le conseil communal, pour passer en revue avec le Collège les points soumis à l’ordre du jour.

L’ordre du jour de ce 20 février est relativement maigre, à l’exception d’un point très sensible suscitant beaucoup d’émotions dans la population ; à savoir le point 25 introduit par le PS qui demande au Conseil Communal de voter une motion CONTRE le projet de loi  encadrant les visites domiciliaires (encore en discussion au Parlement fédéral).

Si notre groupe politique est ouvert à la discussion même sur des sujets qui opposent, nous aurions légitimement voulu pouvoir consulter le dossier, comprendre l’analyse faite par le Collège avant d’ajouter cette demande de motion à l’ordre du jour. Or de dossier il n’y a pas ; seul le texte de la motion qui est un simple copié-collé de celle déposée dans d’autres conseils communaux par ECOLO est à la disposition des conseillers. Sans pouvoir consulter le projet de loi décrié et les autres documents référencés dans la motion, il est clair qu’il est impossible pour tout un chacun (conseillers de la majorité et de l’opposition) de prendre une position réfléchie, au-delà de toute émotion.

Ce jeudi 15 février, en commission des affaires générales, nous nous en sommes plaints auprès de l’échevin responsable (PS).

Nous entendons et lisons beaucoup de choses à propos de ce projet de loi et même si la liberté de penser est un droit absolu, il est de la responsabilité de chacun des élus amené à prendre position, de savoir de quoi il parle. Aussi, nous avons demandé en commission des affaires générales qui, au sein du Collège, avait pris connaissance du projet de loi et documents annexes ; les échevins présents ont avoué qu’aucun d’entre eux ne l’avait lu !

Nous avons alors demandé le report du point au prochain conseil communal, le texte de loi n’étant pas prêt à être voté. Cette demande a purement et simplement été balayée d’un revers de main, proposant seulement de « trouver » le texte du projet de loi et de le mettre à disposition des conseillers in extremis et hors délai (cfr règlement d’ordre intérieur).

La réalité est que la majorité locale (ECOLO/CDH/PS) détourne, une fois de plus, la démocratie locale pour appuyer une opposition parfois défaillante à un autre niveau de pouvoir : le fédéral.

Si les enjeux de ce projet de loi peuvent, le cas échéant et selon certains, justifier que des élus locaux se prononcent sur pareil projet de loi, alors il fallait déposer un dossier complet incluant toutes les pièces y relatives, y compris le projet de loi et son analyse par nos élus et l’arrêt positif rendu par le Conseil d’Etat sur ce projet de loi relevant que les balises légales ont bien été respectées. Ce n’est malheureusement pas le cas….

Une fois de plus, nous constatons que la majorité d’OLLN snobe le conseil communal et ses conseillers communaux les privant des moyens nécessaires à un débat constructif. Nous le regrettons car les enjeux de notre société sont tels que nous aurions aimé pouvoir débattre de ce dossier important avec tous, en connaissance de cause, ce qui n’a pas été le cas.

Nous ne pouvons plus accepter pareil jeu politique… ou de communication et nous tenons à le dénoncer !

Pour le groupe OLLN 2.0

Bénédicte Kaisin
Conseillère communale – Cheffe de groupe OLLN 2.0

Dans la DH du 12 février 2018, à la question « Quid de gouverner avec le deuxième plus
grand parti de la commune, le MR ? » 1 , Julie Chantry a répondu : « Ont-ils analysé leur
attitude au conseil communal envers la majorité ? ont-ils analysé cette attitude destructrice
qu’ils adoptent depuis des années ? comment vouloir encore gouverner avec le MR ?».

Ces propos sont tout particulièrement choquants, déloyaux et malhonnêtes et ne servent
que de prétexte pour justifier un accord pré-électoral avec les deux partis les moins
plébiscités par les électeurs alors qu’un élu Ecolo ottintois nous confiait la vraie raison de
l’exclusive à l’égard du MR : « on est désolés mais notre seul objectif est de garder le mayorat
à tout prix, nous n’avons d’autres choix que d’être le premier parti de la majorité! ». Et il est
vrai que d’après le décret wallon, en s’alliant avec un parti plus important qu’eux, ils perdent
automatiquement le mayorat. Mais comme par hasard, ce genre de considérations
purement politiciennes, Madame Chantry n’en fera pas état à la presse.

Par contre, ça ne la gêne pas de critiquer notre attitude en Conseil communal. Parlons-en
justement ! Le groupe OLLN 2.0 vote favorablement plus de 90 % des points mis à l’ordre du
jour par le collège communal… de son côté, quand nous mettons un point à l’ordre du jour,
la majorité nous suit dans 1 cas… sur 100 ! Quant aux points qui ne font pas l’unanimité dans
nos rangs, nous les débattons, et nous pensons que c’est aussi le rôle de l’opposition. Et
parfois, au terme du débat, nous votons contre, pour ou en nous abstenant. Souvent le vote
est libre dans nos rangs (ce qui n’arrive jamais ou quasiment jamais dans les rangs de la
majorité). Nous ne nous opposons jamais pour nous opposer, nous développons toujours
une argumentation forte, souvent nuancée… Parfois, nous sentons même que nous
convainquons certains membres du collège ou de la majorité mais, au moment du vote, la
majorité préfère toujours ignorer ces arguments et passer en force, souvent en ayant même
pas répondu aux interventions argumentées de nos conseillers !

Que Madame Chantry se rassure, nous sommes capables d’analyser notre attitude en
conseil communal, nous ! L’opposition constitue le contre-pouvoir garant de notre
démocratie, et une opposition constructive se doit de soutenir les « bons » projets du
collège mais aussi de dénoncer les dérapages de la majorité et, le cas échéant, de formuler
des propositions concrètes au conseil, ce que nous nous sommes toujours efforcés de faire.
La réalité, c’est que les Ecolos sont au pouvoir sans discontinuer depuis 1989 (et ont le
mayorat depuis 2000) en n’ayant jamais été le parti remportant le plus de suffrages aux
élections, ils sont largement majoritaires au sein du collège et ne supportent plus la moindre
1 On notera au passage que le MR constitue bien le 1 er parti de la commune et non le « 2 ème plus grands parti »
comme mentionné erronément dans l’article.

contradiction, même émanant de l’opposition dont c’est pourtant le rôle indispensable à
l’état démocratique ! Un Ecolo nous confiait même que son rêve serait que nous
gouvernions tous ensemble, sans opposition ! Bonjour… ou plutôt, au revoir la démocratie !

Nous comprenons Madame Chantry, la politique sans opposition, ça serait tellement plus
facile, la politique sans élection, ça serait encore tellement plus facile… mais avec son accord
pré-électoral et son exclusive, on n’en est pas bien loin !
Madame Chantry vient de donner le ton de la campagne, nous en avons pris bonne note !

Nicolas Van der Maren
Conseiller communal OLLN 2.0

Dans la DH du 12 février 2018, à la question « Quid de gouverner avec le deuxième plus
grand parti de la commune, le MR ? » 1 , Julie Chantry a répondu : « Ont-ils analysé leur
attitude au conseil communal envers la majorité ? ont-ils analysé cette attitude destructrice
qu’ils adoptent depuis des années ? comment vouloir encore gouverner avec le MR ?».

Ces propos sont tout particulièrement choquants, déloyaux et malhonnêtes (suite…)

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